Contexte et constat
Le franchissement des « limites planétaires » menace les conditions de vie de l’espèce humaine et la possibilité du vivant de continuer à se développer et à prospérer. Ces neuf limites, dont six sont atteintes aujourd’hui, sont le réchauffement climatique, l’érosion de la biodiversité, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la pollution atmosphérique en aérosols, l’acidification des océans, le changement d’affectation des sols (déforestation), la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, l’introduction de nouvelles entités dans la biosphère et la perturbation du cycle de l’eau douce.
La création du GIEC et l’organisation régulière de conférences internationales, bien qu’ayant eu un impact significatif dans la prise de conscience des enjeux environnementaux, n’ont pas permis, à ce jour, d’infléchir les dynamiques de dégradation de la biodiversité et du réchauffement climatique.
La création de l’Organisation des Nations Unies et du Tribunal Pénal International, la fin des guerres coloniales puis celle de la « guerre froide » portaient la promesse d’un monde de paix et de la mise en œuvre de nouvelles modalités de gestion des conflits entre États. Les dernières décennies ont montré qu’il ne s’agissait que d’une illusion. La compétition pour la captation des ressources est notamment devenue un motif majeur des conflits, larvés ou ouverts. Le contexte international, qui est également de plus en plus fortement lié à la dégradation de l’environnement et aux aléas climatiques, est aujourd’hui le théâtre d’une multiplication des conflits intra-étatiques et même de la reprise des guerres entre États.
Déplacés et réfugiés renforcent ainsi les conflits fonciers et d’accès aux ressources, à l’eau et à la terre alors que les embargos ou l’impossibilité de cultiver, d’exporter et d’importer des produits agricoles suscitent des famines, en cours ou à venir.
Aux niveaux nationaux, régionaux ou plus localement, sont portées des initiatives et pratiques, des solutions pour répondre aux problèmes qui découlent de ces contextes climatique et géopolitique, mais aussi aux problèmes économiques et sociaux qui sont posés localement.
Ces solutions sont souvent mises en œuvre, pensées et appliquées par et à l’initiative des communautés ou par des organisations qui leur sont redevables.
Face aux problèmes, ce ne sont donc pas les solutions éprouvées qui manquent, mais les moyens de les mettre en œuvre à des échelles pertinentes pour améliorer les conditions d’existence du plus grand nombre ainsi que l’audace de faire le pari de l’intelligence et de l’implication des communautés.
Buts et objectifs
L’association Initiatives et Solutions Interculturelles, constatant à la fois la richesse des connaissances scientifiques accumulées ainsi que la multiplicité et la diversité des pratiques et des savoirs traditionnels disponibles, note que :
– Ce ne sont pas les solutions qui manquent mais la possibilité de les mettre en œuvre à une échelle pertinente ;
– Ces solutions sont généralement dispersées, non coordonnées et pas suffisamment partagées ni vulgarisées ;
– La transposition de ces solutions d’un contexte à un autre n’est jamais un simple transfert de connaissance technique ;
– L’adoption de toute pratique ou technique dépend d’un contexte social et culturel donné, de traditions d’entraide et de coopération locales, de modalités de prise de décisions et de gestion collective des ressources et des usages qui font sens pour les communautés concernées.
Considérant qu’il est nécessaire de trouver des modalités pertinentes de diffusion des savoirs et des expériences, de mutualisation des intelligences et de partage des solutions éprouvées pouvant être adaptées localement aux différents contextes (culturels, sociaux, géographiques…) ;
L’association ISI se donne pour objectifs principaux :
– d’une part, de faciliter les liens et les échanges entre les personnes, les groupes et les communautés qui, confrontés à des problèmes, ont su inventer des pratiques et des techniques qui ont abouti à des solutions éprouvées ;– d’autre part, de contribuer à la reconnaissance de ces solutions ;– et enfin, de permettre leur appropriation par le plus grand nombre, leur adaptation à d’autres contextes et leur changement d’échelle.
L’association ISI prend en compte la dimension interculturelle du partage des savoirs et des pratiques et met en place des dispositifs facilitant la communication entre acteurs issus de mondes hétérogènes, afin de dissiper les difficultés qu’ils peuvent rencontrer à œuvrer ensemble efficacement. À partir d’une réflexion commune avec les personnes, les communautés et les organisations concernées par les projets, elle appuie la co-construction d’une intelligence collective de la situation.
Les objectifs suivants entrent ainsi dans le cadre de nos intentions :
- L’identification, la reconnaissance, la mise en réseaux d’initiatives locales ;
- L’empowerment et l’implication des communautés (dans leur diversité: genre, âge, niveaux sociaux et éducatifs) ;
- La facilitation du dialogue et de la coopération entre milieux et cultures hétérogènes ;
- Le partage d’outils, méthodes et techniques facilitant la construction et le partage de solutions respectueuses des milieux et des personnes ;
- La collaboration et l’appui à des initiatives et projets concourant aux mêmes buts que ceux de l’association ISI.
Les membres fondateur-rice-s:
Carole Chiaradia,
Jean-Luc Galabert,
Alexandere Gay,
Bruno Gouteux,
Vénsute Kayimahe
Bonjour et bravo pour votre initiative. J’ai parcouru votre premier rapport sur le cycle de l’eau qui m’a conforté dans mes analyses personnelles sur le rôle de la végétation et des forêts en particulier pour l’entretenir. Si vous mettez sur pied une liste de diffusion, je veux bien être destinataire de vos publications.
Encore merci.
Frédéric
bonjour
je viens de vous contacter par tel , concernant la traduction du PDF cultiver l’eau en Anglais ….je vous remercie pour votre acceuil , ainsi que votre travail ….j’essaierai de vous faire parvenir quelques unes de mes réflexion sur ces sujets préoccupants ….Bonne contunuation
Bonjour,
En recherchant des informations sur la gestion pertinente de l’eau dans le contexte du réchauffement climatique et ses conséquences, j’ai découvert votre association ainsi que la synthèse sur les cycles hydrologiques. M’intéressant également aux écosystèmes forestiers, j’ai plu encore compris quelle était leur importance pour l’avenir (et je ne parle pas de sylviculture intensive) et je vous remercie d’avoir mis ces connaissances à disposition.
De manière plus générale, la raison d’être de votre association fait pleinement sens car la le partage de savoir-faire existants et leurs transmissions est un terreau fertile à toute initiative collective pour (ré)inventer une société adaptée aux conditions à venir. Ma femme et moi-même partageons ce point de vue et je serai ravi de pouvoir contribuer à cet effort.
Bien cordialement,
Raphaël Chamla